Un changement de vie radical: plus besoin du cheval et de toute la logistique qui l’accompagne pour se déplacer en toute liberté.

Les femmes sont venues à bout des tentatives réactionnaires visant à les exclure de la pratique du vélo, les arguments puisaient dans tous les registres, dont le registre médical: altération de la fécondité, pratiques « jubilatoires », etc.

En plus de profiter d’une grande liberté de mouvement, elles se sont intégrées dans les pratiques sportives les plus intenses, particulièrement en Angleterre et aux Etats-Unis à partir des années 1870.

Amélie Le Gall (Lisette de Quintin)

Voir Les aventurières du vélo.

La libération vestimentaire

L’adoption du vélo par les femmes a conduit à leur libération vestimentaire (difficile de pédaler en corset serré).

1800: interdiction du travestissement des femmes, qu’importe, les usages prennent les devants sur la loi et l’ interdiction est partiellement levée par deux circulaires, en 1892 et en 1909, autorisant le port du pantalon « si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval ».

L’ abrogation totale de la loi de 1800 ne date que de 2012 !

Lady Haberton

1870: militante de la pratique du vélo, L. Halberton a mené combat pour une réforme vestimentaire respectueuse de la santé des femmes, de leur forme physique et de leur liberté de mouvement.

Les tenues dites « rationnelles » comprennent une déclinaison de pièces plus ou moins tolérées :

  • les culottes bouffantes portées sous des jupes courtes ou bloomer ;
  • la bifurcated skirt, sorte de jupe-culotte longue ;
  • les knickerbockers, modèle qui se rapproche du pantalon, alors exclusivement masculin.


Les revendeurs étant rares, une grande partie des vêtements était conçue et confectionnée par les porteuses elles-mêmes.
La confection des modèles par l’industrie textile commence dans les années 1890.

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