200 ans d’histoire

C’est à dire à partir du moment où on a osé aligner deux roues, soit 5 000 ans après leur invention.

Une année sans été

1816: éruption du volcan Tambora (Indonésie), projetetant une énorme quantité de particules de poussière et de cendres dans l’atmosphère recouvrant le globe entier.
Résultat: de mauvaises récoltes, les animaux de trait ont été les premières victimes.

1817: Karl Von Drais (fonctionnaire des eaux et forêts de Bade) invente la « marche augmentée » pour palier à l’absence de chevaux et permettre à ses employés de continuer leurs tournées en Forêt Noire.

La Laufmaschine

14 km en une heure (vitesse d’un cheval au trot: 10 à 15 km/h, au galop: 20 à 30 km/h, mais pas bien longtemps).

« Le vélocipède est une machine inventée dans la vue de faire marcher une personne avec une grande vitesse, en rendant sa marche très légère et peu fatigante par l’effet du siège qui supporte le poids du corps qui est fixé sur deux roues qui cèdent avec facilité au mouvement des pieds. »

Karl Von Drais

A Paris en 1818: une passade pour dandys.

La draisienne existe encore en 1860, toujours en bois tandis que le développement de l’industrie métallurgique s’accélère.

Un goût pour la course

1861: Pierre et Ernest Michaud ont l’idée d’équiper la roue avant de pédales, plus besoin de poser les pieds par terre pour avancer et pour freiner.
Pas le choix, pour tenir en équilibre il faut compter sur la force gyroscopique !
Le diamètre de la roue avant augmente pour gagner en vitesse, gros succès à l’expo universelle.

La « michaudine », 1863.

1868: apparition du frein, directement sur la roue avant.

1869: les pneus sont équipés d’une bande de caoutchouc (pneus pleins).

« Je sollicite un brevet d’invention qui consiste tout simplement en l’application d’une bande élastique, soit de caoutchouc, de gutta percha ou toute autre substance possédant le même principe d’élasticité, autour des roues des vélocipèdes, formant ainsi un intermédiaire compressible entre le sol et le vélocipède »

Clément Ader, demande de dépôt de brevet (1869)

Pendant la guerre de 1870, Coventry prend le relais de l’industrie du vélo, et la pratique se développe en Angleterre.
1870: développement plus grand, vitesse accrue avec le Grand Bi.

C’est toujours une affaire mondaine, la vocation du vélocipède est essentiellement la course, mais aussi l’exhibition et le plaisir.

« J’aime la bicyclette pour l’oubli qu’elle donne. J’ai beau marcher, je pense.
A bicyclette je vais dans le vent, je ne pense plus, et rien n’est d’un aussi délicieux repos. »

Emile Zola

Le vélo comme objet d’émancipation

1817La draisienne atteint 14 km/h (faisant plus que doubler la vitesse de la marche à pied)
1869Paris-Rouen en Grand Bi (124 km en 10h34 mn = 11,3 km/h, le piéton est loin)
1891Bordeaux-Paris (572 km) : l’anglais Mills gagne en 26 h34 min (21,5 km/h)
1900Bordeaux-Paris (594 km) : l’allemand Josef Fischer gagne en 22 heures (27 km/h)

Des innovations en chaîne

1879: la chaîne (bicyclette de Lawson).

La bicyclette de Lawson

1885: le Rover Safety Bicycle.

Rover safety bicycle

1888: Le pneumatique (John Boyd Dunlop).

John Boyd Dunlop

1890: le cadre « diamant », ou cadre carré.

Safety diamond.

1898: la roue libre, plus besoin de tourner les jambes en permanence.

Du coup, les freins deviennent indispensables !

1896 – 1910: prémices et avènement du dérailleur par Paul de Vivie (Vélocio).

En 1906, Vélocio combine moyeu trois vitesses et système rétro direct à quatre vitesses, montés avec deux pédaliers et atteint le total de 24 vitesses sur sa machine.

Le dérailleur ne sera autorisé sur le Tour de France qu’en 1937, forte opposition avec Henri Desgrange (créateur du Tour).

Jusqu’à maintenant

On optimise, mais pas de grande révolution, on peut noter:

1950 – 1970: amélioration des freins, cantilever, caliper.

1970 – 1980: nouveaux matériaux, aluminum, carbone, et vélo électrique inutilisable.

1990: cadres en titane, freins VBrake.

2000: les vélos électriques à batterie lithium.

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